Procès DHKC - Cour d’appel de Bruxelles
Lundi 25 mai 2009, à 08h30
Lundi
25 mai 2009
"Tous au Palais"
Reprise du procès DHKC
devant la Cour d'appel de Bruxelles
Rassemblons-nous dès 8h30 le 25 mai pour marquer notre
solidarité avec
ces militants victimes des lois liberticides !
Le lundi 25 mai 2009, à 9h., reprendra le procès DHKP-C à la Cour d'appel de Bruxelles (rassemblement dès 8h30). La saga judiciaire se poursuit donc après trois jugements de fond et deux cassations.
Dans cette affaire, renvoyant devant les juges des membres présumés d’une organisation révolutionnaire turque que la police belge présente comme terroriste, deux camps s’opposent.Le procureur fédéral est le représentant de la doctrine propagée suite au 11 septembre par George W. Bush. Sous couvert de «guerre mondiale contre le terrorisme», il s’acharne à criminaliser des militants en mettant à mal des droits et libertés pourtant protégés par la Constitution belge.
ace
à lui se rassemblent des citoyens attachés
à
la liberté d’expression et à la
liberté d’association. En marquant leur
solidarité avec des opposants politiques au
régime d’Ankara, ils
rappellent qu’en ces temps de crise du système,
contester les
injustices sociales s’avère plus que jamais
nécessaire.
Nous refusons d’être muselés !
Nous refusons de nous taire !
Nous exigeons l’abrogation des lois liberticides !
Où
en est l'évaluation de la loi "antiterroriste"
?
Depuis qu'elle a
été votée en 2003 par les
parlementaires
belges, la loi sur les infractions terroristes soulève de
nombreuses
controverses. La semaine dernière, c'était
d'ailleurs au tour du Secrétaire
général de la Ligue des droits de l'Homme de se
fendre d'une carte blanche
visant à dénoncer les menaces que fait peser
cette législation sur la liberté
d'expression et sur la liberté d'association :
http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=499093
Ces critiques,
répercutées depuis longtemps par le Clea,
justifient une remise en question urgente de la loi liberticide :
http://www.leclea.be/pages/colloque-191208.html
Et comme seuls les parlementaires
peuvent modifier ou
abroger les lois, sous pression de la société
civile, la Commission de la
Justice de la Chambre a été chargée
d'évaluer la loi issue d'une Décision cadre
européenne.
Rien n'est définitif mais,
après deux séances, le bilan
paraît consternant. La Commission s'apparente,
jusqu'à présent, à une
publicité
gratuite pour les services de police et l'absence de la plupart des
parlementaires appelés à siéger en
Commission témoigne du
désintérêt de nos
représentants
pour les questions démocratiques. Ces constats -et plusieurs
autres- ressortent
clairement des comptes-rendus des séances du 3
février et du 3 mars 2009 qui
peuvent être consultés ici :
http://www.leclea.be/pages/evaluation.html
http://www.leclea.be/pages/evaluation2.html
Le Clea, malgré tout, a
cherché à rencontrer les
parlementaires concernés par l'évaluation, afin
de leur transmettre un
mémorandum au sujet de la loi « antiterroriste
». A ce jour, des quatre partis
francophones siégeant en Commission, seuls Ecolo et le PS
ont accepté de nous
rencontrer. En substance, les deux députés
visités, qui ne manquent pas de
bonne volonté, se sont surtout plaints de s'être
vus offrir une commission
comme on reçoit un jouet et ils ont regretté le
peu de mobilisation citoyenne
sur cette thématique.
A l'heure actuelle, il ne semble donc
pas y avoir
grand-chose à attendre des parlementaires pour s'opposer
à la répression qui
s'abat sur le militantisme. Même nos élus
l'affirment, les citoyens ne pourront
compter que sur eux-mêmes, que sur leurs propres forces pour
remettre en
question la loi « antiterroriste ».
Car en Belgique,
parallèlement au travail parlementaire, la
« guerre contre le terrorisme » continue
à faire des victimes. Une
jurisprudence s'élabore progressivement sur base de la loi
liberticide et ce,
en dépit des demandes de suppression ou, à tout
le moins, d'un moratoire sur
son application : http://www.leclea.be/pdf/moratoire-loi-antiterroriste.pdf
Notre seule chance de combattre
efficacement les lois qui
criminalisent les militants réside donc dans une
mobilisation soutenue,
contribuant notamment à contrôler le travail des
juges et des procureurs.
Le lundi 25 mai, reprendra le
procès DHKC à la Cour d'appel
de Bruxelles. Bahar, Musa, Kaya, Sukriye y sont à nouveau
poursuivis par le
procureur Delmulle. Etre présents en nombre au Palais de
Justice de Bruxelles
pour soutenir ces militants, constitue la meilleure façon de
s'opposer à la loi
« antiterroriste » et d'éviter un
précédent judiciaire fatal pour tous ceux qui
contestent l'ordre établi.
« Tous au Palais » : Jour J-20 avant le rassemblement organisé par le Clea. Prenez vos dispositions...
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