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Formation-débat AB1 : Les multinationales

Mardi 12 octobre à 19.30

par Flora Flamant

Que font les sociétés multinationales ?
Quelles conséquences a leur action sur l’économie nationale et mondiale ?
Sont-elles suffisamment encadrées par les pouvoirs publics ?
Sont-elles tout-puissantes ?
Faut-il céder au chantage à la délocalisation ?


Toutes ces questions et celles que vous vous posez trouveront une réponse lors de la formation mensuelle d’Attac Bruxelles 1, mardi 12 octobre à partir de 19.30, à l’Espace Marx - rue Rouppe 4 à Bruxelles.

La formation sera donnée par Henri Houben (Attac), auteur notamment du numéro spécial Gresea Echos sur les multinationales (cf. présentation ci-dessous). Elle est ouverte à toutes et tous (PAF : 1 €). Merci de vous inscrire avant le lundi 11 octobre à cette adresse : flora.flamant@gmail.com

Au plaisir de vous voir bientôt
Le groupe formations d’AB1

Gresea Echos
Numéro spécial sur les multinationales

Qui de nos jours s’intéresse encore aux multinationales ? Ignore-t-on que, derrière des expressions comme économie de marché, toute sociale soit-elle, ou société libérale, il y a des entreprises géantes qui configurent, façonnent, contrôlent et, en définitive, dominent l’économie mondiale ? De quoi attirer l’attention de tout citoyen qui veut comprendre le monde contemporain.

A partir des données récoltées à partir du périodique américain Fortune ainsi que des données publiées dans les bilans des sociétés, le Gresea a pu tirer un bilan de près de cinquante ans des grandes firmes industrielles mondiales[1]. Et les résultats peuvent étonner.

Ainsi, les bénéfices nets des 200 premiers groupes industriels mondiaux sont passés de 11 milliards de dollars en 1960 à 91 milliards en 1991, puis 328 milliards en 2000, une chute à 151 milliards en 2001, un sommet en 2007 à 790 milliards, avant de subir la crise et une baisse à 568 milliards l’année suivante. Ceci, alors que l’emploi propre à ces compagnies oscille depuis 1973 entre 18 et 20 millions de salariés. L’effet conjugué de la hausse de la productivité interne, mais également du recours croissant à la sous-traitance.

Il y a une véritable explosion de la rentabilité, tous secteurs confondus, une première fois entre 1991 et 2000, une seconde fois entre 2001 et 2007. Ainsi, les 200 plus grandes sociétés industrielles quintuplent leurs bénéfices durant cette dernière période. En 2007, leur gain équivaut au produit intérieur brut de l’Afrique subsaharienne sans le Nigeria., issu du travail de 670 millions d’habitants. Il n’y a pas que la finance qui rapporte gros.

Entre 1995 et 2008, ces firmes industrielles ont accumulé un profit net d’environ 5.000 milliards de dollars. Somme considérable consacrée pour moitié seulement à l’accroissement des fonds propres, c’est-à-dire à l’investissement et aux réserves de l’entreprise. Ce qui veut dire que l’autre moitié, en gros, a été versée sous forme de dividendes aux actionnaires.

Tous ces renseignements et bien d’autres dans l’étude originale du Gresea sur le poids, la rentabilité et la politique financière des plus grandes sociétés mondiales. Des données brutes pour se poser bien des questions : qui a profité de cette croissance des profits ? est-ce que cela a permis d’améliorer le sort de la planète ? quel lien avec l’actuelle crise économique et financière ? et est-ce bien justifié de demander aux fonctionnaires, aux (futurs) retraités de se serrer la ceinture face à la progression des revenus des détenteurs de capitaux ?

[1] Fortune a commencé ces classements en 1955 pour les firmes américaines. Le périodique a ajouté les entreprises hors USA en 1960. Mais, à ce moment, les sociétés classées concernaient essentiellement le secteur manufacturier. Ce n’est qu’en 1994 que Fortune a établi un tableau général, le Global 500. Pour une analyse de cinquante ans, nous avons continué à sélectionner les compagnies industrielles.


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