Titrisation : technique financière consistant à transformer des prêts conclus entre un établissement de crédit et un client en titres à placer sur des marchés financiers.
La pratique la plus courante est que la banque accordant des prêts les place dans une société particulière, appelée conduit ou véhicule spécial de financement (ou d’investissement), généralement une filiale. En contrepartie, cette dernière émet des titres qui peuvent être achetés par d’autres établissements financiers (compagnies d’assurance, fonds d’investissement...). Ces titres sont sous la forme d’ABS : asset backed securities (des titres adossés à des actifs), pour exprimer qu’ils sont cette contrepartie à des dettes.
Le gain obtenu est qu’on établit les risques différemment et qu’on calcule les marges autrement. Les titres seront considérés comme globalement moins risqués, recevront une notation plus élevée et permettront donc de payer une marge au-dessus du LIBOR moins élevée. Et le véhicule spécial de financement gagne de l’argent sur le fait qu’il reçoit une marge supérieure des prêts (par exemple, en moyenne LIBOR + 200 points de base – ou 2%) que ce qu’il verse aux sociétés financières qui achètent ses titres (par exemple, en moyenne LIBOR + 150 points de base – ou 1,5%).
En même temps, le risque pour la banque s’est théoriquement évaporé. Elle n’a plus à assurer l’éventuel non-remboursement des « mauvais payeurs ». Ce sont les firmes financières en bout de chaîne qui assument normalement ce risque.
Mais, on le voit avec la crise immobilière initiée en 2007 aux Etats-Unis, ceci n’est que théorique. (en anglais : securitization).
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